Contexte
La protection et la réhabilitation des zones marines et côtières sont d’une importance capitale pour que les mers et les océans restent sains, productifs et résilients. Comme les parcs naturels sur terre, les aires marines protégées (AMP) assurent la sauvegarde de la biodiversité marine mondiale. Elles sont également utiles à de nombreux autres égards, entre autres pour maintenir les réserves de poissons, retenir le carbone, améliorer la résilience côtière, offrir des opportunités récréatives et développer le tourisme, et contribuer à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de ses effets. Elles constituent une base pour des activités économiques durables en milieu marin et, lorsqu’elles sont situées dans des régions transfrontalières, sont un moyen d’établir des partenariats et une coopération paisible entre des pays et des communautés.
Il n’est possible de parvenir à une meilleure gouvernance des océans que par le biais de la coopération et des partenariats consolidés au niveau international, comme ceux fondés sur des modes de coopération triangulaire (dans le cas des organisations internationales, par exemple, aider deux pays en développement à travailler ensemble).
La coopération internationale pour la gouvernance des océans est particulièrement pertinente aux fins de la protection des environnements marins et côtiers. En effet, la biodiversité et les écosystèmes marins ne connaissent pas de frontières politiques et les défis environnementaux sont en interconnexion avec les défis économiques, sociaux et en termes de gouvernance. De nombreuses économies locales dépendent de l’utilisation durable de ressources marines qu’elles partagent avec d’autres régions.
En même temps, les impacts de la dégradation des écosystèmes sur l’environnement marin peuvent se faire ressentir bien au-delà de la région dans laquelle les dommages ont leur source. La dégradation et les perturbations de l’environnement produisent des effets en termes de risques, de conflits, d’instabilité sociale et de migration. L’érosion des côtes et la dégradation des systèmes naturels de protection côtière, tels que les mangroves et les récifs coralliens, par exemple, rendent les communautés côtières plus vulnérables aux risques associés au changement climatique et aux événements climatiques extrêmes. La restauration de systèmes côtiers peut par conséquent participer à l’amélioration de la résilience et de la sécurité.
Des activités sur les AMP et la restauration marine et côtière dans des zones transfrontalières peuvent créer une incitation spontanée à développer et travailler autour d’objectifs communs. Même s’il existe de nombreuses zones transfrontalières protégées dans le monde, la plupart d’entre elles se trouvent sur terre. Il faut espérer que les aires marines protégées transfrontalières joueront un rôle similaire à l’avenir.
Images : (haut) Bermudes. Crédit photo: The Ocean Agency. (à droite) Des bosses. Crédit photo: François Baelen.

Images : (haut) Bermudes. Crédit photo: The Ocean Agency. (à droite) Des bosses. Crédit photo: François Baelen.