Les coraux et les mangroves jouent un rôle très important dans la protection des communautés côtières, car ils constituent des barrières naturelles qui renforcent la capacité de résilience du littoral face aux évènements météo-marins. Ils représentent également des habitats essentiels pour de nombreuses espèces. ce sont des lieux d’alimentation ou de reproduction. Naturellement, les populations locales et les touristes apprécient tout autant de voir des coraux et des mangroves, car ces écosystèmes offrent des opportunités pour les loisirs et le tourisme. Malheureusement, les récifs coralliens et les mangroves font face à une foule de menaces aux niveaux local et mondial, entre autres les pratiques de pêche non durable, le changement climatique et la pollution plastique. L’une des composantes du Projet Gouvernance des océans est par conséquent consacrée au financement de projets de restauration dans trois pays du Triangle de corail, où l’on peut trouver une immense diversité d’espèces de coraux.
En 2022, trois projets de restauration financés par le Projet Gouvernance des océans ont initié leurs travaux avec des accords de subvention entre les autorités des sites de restauration et nos partenaires du consortium WWF. Les sites de restauration sont le parc de Tun Mustapha à Sabah, en Malaisie, l’Aire marine protégée de Derawan dans la province du Kalimantan oriental, en Indonésie, et les forêts de mangroves à Balabac, province de Palawan aux Philippines. La restauration des récifs coralliens et des mangroves requiert des matériaux, des moyens de transport et de la main-d’œuvre sur le terrain. Il est nécessaire dedisposer d’un financement suffisant qui constitue un élément déterminant de la réussite et le Projet Gouvernance des océans est très heureux de pouvoir offrir ces opportunités. Dr Maklarin Lakim, directeur des parcs de Sabah, est convaincu que les fonds alloués entraîneront un changement important : « Nous ne doutons pas qu’avec un financement d’un demi-million de ringgits, nous pourrons avoir un récif artificiel ( ?) de la superficie d’un terrain de football. » Sur les trois sites de réhabilitation, l’accent est fortement mis sur l’implication de la communauté. Le fait d’inclure les communautés côtières, les pêcheurs, les ONG locales et d’autres parties prenantes dans les efforts de restauration est nécessaire et constitue un puissant moteur de changement. Shuiab J. Astami, le maire de Balabac, déclare que « les mangroves se régénèrent naturellement, mais les activités humaines comme l’extraction d’écorce (tanin) ont dégradé cet écosystème. Aujourd’hui, les populations plantent des mangroves pour en tirer des avantages dans les années à venir. »
C’est formidable de voir que les travaux de restauration ont commencé dans les trois pays et qu’ils avancent en permanence. Tous nos remerciements vont aux partenaires de notre consortium WWF Malaisie, WWW Indonésie et WWF Philippines pour leur collaboration et leur travail sur place.
Pour de plus amples informations sur les sites de restauration, consulter Restauration en Asie du Sud-Est.