Le Sénégal, en Afrique de l’Ouest, est particulièrement dynamique à la fois en termes de développement de la résilience côtière et de création d’aires marines protégées, six d’entre elles ayant vu le jour au cours des deux dernières années. Le Partenariat sur la Résilience du Projet Gouvernance des océans a également développé ces dernières années une collaboration étroite avec sa Direction des Aires Marines Communautaires Protégées pour garantir la mise en œuvre de l’Outil d’Auto-évaluation de la Résilience (R-SAT / Resilience Self-Assessment Tool) dans ces aires marines protégées. Par conséquent, le choix du lieu de l’atelier annuel du Partenariat sur la résilience, qui s’est tenu du 3 au 5 mai 2022 à Saly, organisé par la Direction nationale des Aires Marines Communautaires Protégées (DAMCP), s’est fait naturellement.

Lors de l’atelier, les 14 participants ont passé en revue le programme de travail annuel, ont échangé sur les expériences vécues dans leurs régions et ont étudié les opportunités futures. Ils ont discuté des difficultés et des opportunités concernant le développement de nouveaux outils et l’extension de R-SAT aux nombreuses autres AMP intéressées par sa mise en œuvre. La réunion a également été l’occasion de discuter de la nécessité de former des formateurs sur la mise en œuvre de R-SAT pour développer l’autonomie de la direction en matière d’utilisation de l’outil dans le futur. Au cours d’une visite sur le terrain, il ont eu l’opportunité de rencontrer des gestionnaires d’AMP au Sénégal, qui ont utilisé le kit d’outils pour évaluer les capacités de résilience des AMP. Ils ont également participé à une visite commentée des restauration communautaires des mangroves au sein des AMPs. Il faut préciser ici que le Sénégal est un des pays les plus performant dans ce domaine.

À propos du Partenariat sur la Résilience

Le Partenariat sur la Résilience a été développé pour mettre en réseau les gestionnaires d’AMP autour du bassin de l’Atlantique à partir de 2016. Il a pour objectif de partager des expériences, des outils et des approches en matière de stratégies de gestion pour affronter les environnements qui connaissent une mutation rapide, et la contribution des AMP à la résilience des aires côtières. Les principaux partenaires se situent au Gabon, au Sénégal, au Brésil, au Portugal, au Mexique et aux États-Unis. Un programme de travail a également été établi avec le réseau d’AMP en Afrique de l’Ouest (RAMPAO/WAMPAN) et avec la DAMCP au Sénégal.

Une visite sur le terrain donne l’opportunité de rencontrer des utilisateurs locaux de l’outil R-SAT

Au cours d’une visite sur le terrain à Joal Fadiouth, qui se compose de l’important village de pêcheurs de Joal et de l’île de Fadiouth, constituée d’amoncellements de coquillages et reliée à la côte, les visiteurs ont rencontré des pêcheurs pour examiner le traitement des poissons au débarquement , sont allés voir des travaux de restauration des mangroves. Une session de retour d’expérience  a été organisée avec des gestionnaires d’AMP ayant appliqué l’outil R-SAT   il y a un peu plus d’un an.

« Tous les participants ont pu voir que le feed-back de ces gestionnaires a été particulièrement positif, notamment en ce qui concerne les recommandations qui ont découlé des évaluations R-SAT, mises en œuvre dès les mois qui ont suivi ces évaluations, et qui ont déjà produit des résultats espérés. Les gestionnaires ont souligné la facilité d’utilisation de R-SAT, et tous les bénéfices qui peuvent être retirés du processus d’auto-évaluation au-delà des résultats directs de l’outil, » mentionne le rapport de l’atelier.

Les résultats de la réunion ainsi que les recommandations, qui ont été axées sur la manière dont il serait possible d’améliorer l’outil R-SAT et d’apporter davantage de soutien à ses utilisateurs, viendront alimenter une actualisation du plan d’action du partenariat pour 2023

 

Le système des aires marines protégées du Sénégal, développé depuis 1999, comprend actuellement 15 AMP, qui couvrent une superficie totale de 582 523 ha, et protègent 137 km de littoral sur les 700 km du pays. Toutes les aires protégées disposent d’un plan de gestion.